
Pouvoir d'achat
Une autre politique pour le Pouvoir d'achat des Niçois

En synthèse ...
Les politiques d'Estrosi et des droites niçoises
LES POLITIQUES D’ESTROSI ET DES DROITES NIÇOISES tournent le dos à cet enjeu de pouvoir d’achat des Niçois.
La première raison est économique. Le pouvoir d’achat des habitants est malmené par la municipalité pour des raisons de nature économique :
· Le maire est au service des puissants : il favorise les ultra-riches et encourage la spéculation, notamment immobilière.
· Il a fait le choix d’un développement économique quasi-exclusivement basé sur la spéculation et sur le tourisme, en priorité le tourisme haut-de-gamme.
· L’analyse des budgets et notamment des choix d’investissements montre que ceux-ci servent des intérêts particuliers et non l’ensemble de la population.
· La Ville de Nice considère que dans de nombreux domaines, le privé gérera mieux que ses services. Alors que la comparaison entre les villes qui ont gardé ces activités en régie et celles qui les sous-traitent prouve le contraire.
La seconde raison est électoraliste. Christian Estrosi adopte des pratiques visant à asseoir son pouvoir par des moyens indus :
· Il travaille à faire évoluer la composition de la population en embourgeoisant la ville afin de renforcer son emprise et de faciliter sa réélection future.
· La politique du logement qu’il met en œuvre peut se lire à travers cette grille d’analyse. Le non-respect de la loi SRU et le soutien à des promoteurs pratiquant la spéculation sur le dos des habitants impactent directement à la baisse le pouvoir d’achat.
· Il œuvre depuis qu’il est maire de Nice à gagner des électeurs par des pratiques clientélistes en accordant des faveurs individuelles. Le problème est dans le caractère discrétionnaire de la réponse apportée, hors de politiques municipales structurées. Les moyens publics sont ainsi détournés de l’enjeu collectif du pouvoir d’achat.
Situation actuelle
La SITUATION ACTUELLE DES NIÇOIS en matière de pouvoir d’achat est la suivante :
· Le pouvoir d’achat est la première préoccupation des habitants. Nice apparait comme une ville riche, mais une large majorité des Niçois a un gros problème de pouvoir d’achat.
· Après Paris, Nice est la deuxième ville de plus de 100 000 habitants où les loyers sont les plus chers.
· Les Alpes-Maritimes sont en 5e position des départements où faire ses courses coûte le plus cher. Les prix y sont 8,4% plus élevés que la moyenne nationale.
· Nous habitons le premier département de la région PACA en termes de pourcentage de ménages surendettés (1 sur 400).
· Ces caractéristiques sont encore plus marquées à Nice :
- Dans notre ville, la médiane du revenu disponible par unité de consommation est inférieure de 7 % à la moyenne nationale : 20 870 € à Nice pour 22 400 € en France.
- Les inégalités de revenus sont plus marquées qu’ailleurs en France (ratio de 3,8 pour 3,4).
- Le taux de pauvreté est de 21% pour 14,4% au niveau national.
Notre approche
NOTRE APPROCHE POUR LA MÉTROPOLE NICE CÔTE D’AZUR
Notre ambition
Augmenter le pouvoir d’achat des Niçois en utilisant tous les leviers à la main de la municipalité et en premier lieu en agissant en faveur de l’immense majorité de la population et non plus de quelques privilégiés ou d’intérêts particuliers.
Les leviers sur le pouvoir d’achat
· Développement économique : se doter d’un projet de développement économique puissant pour la ville, en ayant identifié les activités économiques à encourager pour développer l’emploi local, donc les revenus des habitants, et augmenter les ressources de la cité pour pouvoir investir au service de la population.
· Fiscalité locale : utiliser de façon différenciée les différents outils à la main de la commune pour assurer à notre ville des ressources ponctionnées en priorité sur les plus aisés. Avec ces moyens, investir et prendre en charge certains coûts payés par les citoyens.
· Investissements de la commune : investir dans les projets qui contribueront à améliorer la qualité de vie mais aussi le pouvoir d’achat des habitants et notamment des moins favorisés.
· Modulation des coûts pour les citoyens : réduire les inégalités en différenciant les populations de la commune selon leur pouvoir d’achat, notamment en prenant en compte le quotient familial.
· Gestion directe en régie : privilégier systématiquement la gestion directe en régie municipale.
· Transparence : mettre en évidence auprès des citoyens les conséquences de l’action municipale sur leur niveau de vie.
Les axes concrets à travailler
1. Logement : agir sur les prix en provoquant un « choc de l’offre » via la réaffectation du bâti et la relance du logement social. Mettre en place un dispositif de plafonnement des loyers.
2. Transports : aller par étapes vers la gratuité des transports pour les habitants et ceux qui travaillent dans la métropole en mobilisant de nouvelles sources de financement.
3. Alimentation : contribuer à une relocalisation de la production d’une partie de l’alimentation de ses habitants, et donc à une baisse de ses prix.
4. Culture, sport et loisirs : démocratiser l’accès à ces activités.
UNE AUTRE POLITIQUE POUR LE POUVOIR D'ACHAT DES NICOIS
1. LA SITUATION ACTUELLE DES NIÇOIS
Les échanges que nous avons au quotidien avec les Niçois mettent en évidence que le pouvoir d’achat est leur première préoccupation, ce que toutes les enquêtes confirment.
Nice apparait comme une ville riche, avec son front-de-mer, ses superbes villas et son décor de carte postale. Mais à côté d’un petit nombre de privilégiés, la très grande majorité des habitants a un gros problème de pouvoir d’achat, aggravé par l’augmentation du coût de la vie avec le niveau de l’inflation depuis début 2021. Cela va de l’inconfort quotidien (devoir faire attention à ses dépenses à chaque moment) aux situations les plus extrêmes de surendettement, en passant par le cas de très nombreuses familles qui, une fois les factures mensuelles payées, commencent le mois dans le rouge.
Cette situation peut certes être constatée partout en France, mais elle est encore aggravée à Nice. Les Alpes-Maritimes sont en 5e position des départements où faire ses courses coûte le plus cher. Les prix y sont même plus élevés que dans la moitié des départements d’Ile-de-France, souvent présentés comme les plus chers. Selon les études publiées le 31 mars 2023 par France Bleu et France Info (source : Nielsen IQ), les prix sont 8,4% plus élevés dans les Alpes-Maritimes que la moyenne nationale.
Après Paris, Nice est la deuxième ville de plus de 100 000 habitants où les loyers sont les plus chers. Selon l’observatoire Guy Hocquet transaction et location, le loyer moyen mensuel d’un appartement s’élevait entre janvier et septembre 2024 à 22,20 euros au m², soit une augmentation de 6,6 % par rapport à 2023. Dans le parc privé, les loyers sont tels qu’ils sont inaccessibles pour une grande partie de la population. Même dans le parc locatif social, Nice a un prix moyen au m² supérieur à celui de tous les départements métropolitains hors Ile-de-France. Ainsi, en moyenne dans notre ville, le loyer au m² atteint 6,62 euros en 2022 contre par exemple 6 euros sur la métropole marseillaise.
Nous habitons le premier département de la région PACA en termes de pourcentage de ménages surendettés (1 sur 400). Le niveau d’endettement médian y est aussi plus élevé. Ces caractéristiques sont encore plus marquées à Nice :
· Dans notre ville, la médiane du revenu disponible par unité de consommation est inférieure de 7 % à la moyenne nationale : 20 870 € à Nice pour 22 400 € en France.
· Les inégalités de revenus sont plus marquées qu’ailleurs en France (ratio de 3,8 pour 3,4).
· Le taux de pauvreté est de 21% pour 14,4% au niveau national.
· Cette pauvreté se concentre notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, où vivent un tiers de la population de la métropole.
· Avec un taux de pauvreté de 81%, le quartier « Résidence Sociale Nicéa » est le plus pauvre des quartiers prioritaires de France.
2. LES CHOIX POLITIQUES D’ESTROSI ET DES DROITES NIÇOISES
Le pouvoir d’achat dépend bien sûr des politiques mises en œuvre au niveau national. Mais les communes prennent aussi des décisions qui impactent directement le coût de la vie. Les logiques adoptées par le maire de Nice tournent le dos à cet enjeu de pouvoir d’achat des Niçois.
Les logiques économiques de Christian Estrosi
Le pouvoir d’achat des habitants est malmené par la municipalité pour quatre raisons de nature économique :
· Le maire se met au service des puissants : il favorise les ultra-riches et il encourage la spéculation, notamment immobilière. Il arbitre systématiquement en défaveur du plus grand nombre et en faveur des privilégiés. De même que Macron est le Président des riches voire des ultra-riches, Estrosi joue ce rôle localement. Ciotti sert les mêmes intérêts.
Sa logique est simple : convaincu de la « théorie du ruissellement », il affirme que cet enrichissement des plus favorisés sera réinjecté dans le système économique. Toutes les études ont démontré que cette prédiction ne se réalise pas, que les plus favorisés s’enrichissent encore au détriment du pouvoir d’achat du plus grand nombre.
· Christian Estrosi a également fait le choix d’un développement économique quasi-exclusivement basé sur la spéculation et sur le tourisme, en priorité le tourisme haut-de-gamme. Il réussit pourtant le tour de force de faire croire à une grande partie de la population qui aspire à vivre mieux qu’il est à son service, alors qu’il sert ces touristes aisés.
· Le projet économique de la municipalité peut se lire à travers cette question : au service de quels intérêts cette politique a-t-elle été conçue ? L’analyse des budgets et notamment des choix d’investissements est souvent éclairante. En construisant un projet qui, à travers le budget, va servir des intérêts particuliers et non l’ensemble de la population, Christian Estrosi et son équipe détournent de fait des flux économiques du pouvoir d’achat des habitants.
· Nombre de maires de droite affirment par ailleurs que dans de nombreux domaines, le privé gérera mieux que leurs services. Au-delà de cette conviction qui en dit long sur ce qu’ils pensent de leurs agents municipaux, la comparaison entre les villes qui ont gardé ces activités en régie et celles qui les ont sous-traitées au privé montre le contraire. En cas de concession ou de délégation de service public, le service assuré est de moindre qualité et les coûts supérieurs. C’est logique : ces entreprises cherchent à maximiser un profit qui ne reviendra pas dans les caisses de la commune. Ces sommes sont détournées.
Flux d’argent vers les privilégiés, flux d’argent pour le tourisme de luxe et flux d’argent vers le privé. Dans les trois cas, les citoyens voient le budget municipal détourné de ceux à qui il devrait servir : l’ensemble des habitants de la commune.
Les logiques électoralistes de Christian Estrosi
Christian Estrosi adopte des pratiques visant à asseoir son pouvoir par des moyens indus :
· Il travaille à faire évoluer la composition de la population de sa commune. Une de ses principales volontés est d’embourgeoiser sa ville. Il n’est pas seulement là dans une logique d’entre-soi tenant à distance les autres classes sociales (« salauds de pauvres ! »), mais dans un calcul électoral simple : en faisant évoluer la composition sociale du corps électoral, il cherche à renforcer son emprise sur la ville et à faciliter sa réélection future.
La politique du logement qu’il met en œuvre pour la métropole peut notamment se lire à travers cette grille d’analyse. La thématique du logement fait l’objet d’une fiche spécifique, mais le logement est le premier poste de dépenses pour les catégories de population qui ne relèvent pas des plus favorisés. Le non-respect de la loi SRU et le soutien à des promoteurs pratiquant la spéculation sur le dos des habitants impactent directement à la baisse le pouvoir d’achat, avec des coûts du logement de plus en plus prohibitifs.
· Il œuvre depuis qu’il est maire de Nice à gagner des électeurs par des pratiques clientélistes en accordant des faveurs individuelles. Il mobilise pour cela tous les leviers mis à sa main du fait de son mandat. Il instrumentalise les subventions au service de la même logique.
S’il ne s’agissait que d’être ancré dans la population pour pouvoir traiter les problèmes qu’elle rencontre, l’approche serait vertueuse. Le problème est dans le caractère discrétionnaire de la réponse apportée, hors de politiques municipales structurées. Les moyens publics à la main du maire sont mobilisés sur une base autre que celle des critères sociaux et des revenus. Ils sont ainsi détournés de l’enjeu collectif du pouvoir d’achat.
Dans le 06, des générations de dirigeants politiques de droite ont habitué la population à ces pratiques. En témoigne le nombre de condamnations pour « délit de favoritisme ». L’absence d’éthique de certains maires va parfois jusqu’au « détournement de fonds publics ».
3. NOTRE APPROCHE POUR LA MÉTROPOLE NICE CÔTE D’AZUR
La domination écrasante de la droite et la volonté de l’extrême droite de s’ancrer à Nice n’est pas une fatalité. Notre projet municipal devra servir le plus grand nombre et notamment le pouvoir d’achat.
Notre ambition
Augmenter le pouvoir d’achat des Niçois en utilisant tous les leviers à la main de la municipalité et en premier lieu en agissant en faveur de l’immense majorité de la population et non plus de quelques privilégiés ou d’intérêts particuliers.
Projet municipal et leviers sur le pouvoir d’achat
Le pouvoir d’achat des Niçois est fortement impacté par les réponses apportées aux enjeux suivants.
· Développement économique : toute commune doit se doter d’un projet de développement économique puissant, basé sur des choix clairs. Au regard de ce qu’elle est, et notamment de sa taille et de sa localisation, quelles sont les activités économiques à encourager pour développer l’emploi local, donc les revenus des habitants, et augmenter les ressources de la cité pour pouvoir investir au service de la population ?
Alors que Nice a tout misé sur le tourisme, les secteurs primaire (agriculture) et secondaire (industriel) ainsi que les activités de service autres que le tourisme ont des marges de développement importantes dans notre ville. Les initiatives locales et les projets doivent être encouragés, voire initiés ou attirés.
· Fiscalité locale : comment utiliser de façon différenciée les différents outils à la main de la commune (surtaxe sur les résidences secondaires, taxe de séjour, taxe foncière, taxe sur le foncier bâti, etc.) pour assurer à notre ville des ressources ponctionnées en priorité sur les plus aisés ? Ce qui permettra de donner les moyens à la commune d’une part d’investir, d’autre part de prendre en charge tout ou partie de certains coûts payés par ses citoyens (exemple : coûts de transports) et donc d’augmenter leur pouvoir d’achat.
· Investissements de la commune : alors que la municipalité de Nice mobilise une partie de ses investissements pour servir les intérêts d’un petit nombre ponctuellement, ces investissements peuvent au contraire être mobilisés au bénéfice de tous les habitants dans la durée. La question posée est la suivante : quels sont les projets qui contribueront à améliorer la qualité de vie mais aussi le pouvoir d’achat des habitants et notamment des moins favorisés ? Dans le cadre d’une gestion saine, le levier de l’emprunt doit aussi être mobilisé pour investir dans l’avenir.
· Modulation des coûts pour les citoyens : il s’agit de mener toutes les actions qui permettront de réduire les inégalités en différenciant les populations de la commune selon leur pouvoir d’achat. Il peut être directement augmenté par la prise en compte par la municipalité du quotient familial. Elle permet de différencier, en fonction du « reste à vivre », les coûts pour les familles de la restauration scolaire des enfants, des activités périscolaires ou encore des voyages organisés par la commune. La « cantine à 1 € » est aussi un moyen d’augmenter le pouvoir d’achat. L’enjeu d’une école réellement gratuite est au cœur de cette bataille.
· Gestion directe en régie : contrairement à de nombreux maires de droite du département qui transfèrent au privé une partie de leurs champs d’intervention, une municipalité attentive à ne pas voir détourner une partie de ses moyens au détriment du pouvoir d’achat des habitants privilégiera la gestion directe en régie municipale de l’eau potable, de l’assainissement, des transports, des parcs de stationnement, des équipements culturels et sportifs, de la restauration scolaire, etc.
· Transparence : outre l’attachement de principe à la transparence qui lui est inhérent, toute municipalité de progrès ayant pour fil rouge le pouvoir d’achat des citoyens doit mettre en évidence auprès de ses administrés les conséquences de son action sur leur niveau de vie. Elle se doit de rendre des comptes sur ce que ses décisions génèrent en termes de pouvoir d’achat pour les différentes populations, par exemple en l’illustrant par des familles-type.
Les axes concrets à travailler
Les deux tiers des dépenses des ménages relèvent de 4 postes (source : INSEE). Dans l’ordre : le logement, les transports, l’alimentation, et enfin les loisirs et la culture.
· Le logement : une thématique spécifique est dédiée au logement, tout comme une autre aux transports. Il ne s’agit donc pas ici de développer l’analyse dans le détail, mais de mettre en évidence l’impact positif sur le pouvoir d’achat que peut avoir l’action de la commune sur le logement.
Une équipe municipale sensible aux enjeux de pouvoir d’achat mettra en place une politique du logement ambitieuse centrée sur un objectif : garantir à l’ensemble des catégories de la population l’accès à un logement dont le coût correspondra à leurs possibilités. Son Plan Local d’Urbanisme doit incarner cette vision, avec au cœur le souci de développer la mixité sociale dans tous les quartiers.
Le « choc de l’offre » provoqué par la future politique municipale à travers l’accroissement de l’offre et la relance du logement social devraient avoir un impact fort sur les prix de l’immobilier à Nice. Ce qui désolera les spéculateurs, mais réjouira tous ceux qui ne cherchent qu’à se loger.
Nous souhaitons aller plus loin en mettant en place un dispositif de plafonnement des loyers. Les villes qui l’ont instauré ces dernières années (Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Montpellier, etc.) en ont vu l’impact direct sur le niveau des loyers. Selon le dernier baromètre de la Fondation pour le Logement des Défavorisés et les études publiées chaque année par l’Observatoire des loyers, le volume d’annonces dépassant le loyer plafond baisse dans toutes les grandes villes appliquant ce dispositif. Et même quand les prix du marché continuent d’augmenter, c’est souvent moins vite que l’indice de référence des loyers.
· Les transports : seuls 28,6 % des Niçois se rendent au travail avec les transports en commun. À titre de comparaison, ce pourcentage est de 62,1 % à Paris. 52,8 % des habitants de notre ville utilisent un moyen motorisé (pour 13,9 % à Paris). Il y a là une aberration qui montre le sous-équipement de la métropole en matière de transports. Au regard des prix des carburants, cela peut générer des coûts additionnels importants, en premier lieu pour les habitants obligés de prendre leur voiture pour aller travailler. La métropole doit donc être en pointe pour renforcer la couverture transports. La première rupture par rapport à la politique métropolitaine des transports urbains déployée jusqu’alors sera donc de renforcer la densification de l’offre pour que chaque personne habitant la métropole ou y travaillant ait un accès de proximité au réseau, avec un maillage fin du territoire métropolitain en fonction de la densité de population.
Nous affirmons par ailleurs notre détermination d’aboutir à la gratuité des transports urbains pour les habitants de la métropole Nice Côte d’Azur et ceux qui y travaillent. Rappelons aux sceptiques que cette gratuité des transports est effective dans des villes comme Dunkerque, Niort, Compiègne, Libourne, Châteauroux, mais aussi au sein de Montpellier Méditerranée Métropole dont le nombre d’habitants est comparable à celui de la métropole Nice Côte d’Azur. Rappelons que c’est aussi le cas sur certaines lignes de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis.
Précisons qu’il ne s’agit en aucun cas de faire financer par les habitants la gratuité des transports pour les touristes. Les tarifs les concernant doivent et devront au moins couvrir les coûts générés par leur fréquentation, ce qui supposera d’augmenter significativement la tarification pour ceux qui ne justifieront pas d’une résidence principale ou d’un lieu de travail dans la métropole.
La gratuité totale pour l’ensemble des habitants de la métropole et ceux qui y travaillent entraînerait un manque à gagner annuel qui peut être estimé à 40 millions d’euros (montant estimé de la billetterie hors touristes). Côté recettes, la métropole agira pour bénéficier notamment des recettes additionnelles suivantes :
- L’augmentation de la taxe mobilité : ce versement est calculé en pourcentage des rémunérations soumises à cotisations sociales versées par l'entreprise aux salariés. Son taux est aujourd’hui de 2% dans la métropole Nice Côte d’Azur, ce qui a rapporté 98,2 millions d’euros en 2022. La métropole agira pour que ce versement soit porté au même taux qu’à Paris et ses départements limitrophes, soit 3,2 %. Appliqué à notre métropole, ce taux rapporterait 60 millions d’euros additionnels par an.
- L’augmentation de la taxe de séjour payée par les touristes : même lorsqu’un touriste fortuné paie une suite plus de 600 euros la nuit, sa taxe de séjour n’est que de 6,43 euros. Une augmentation de la taxe de séjour métropolitaine sur l’ensemble des types d’hébergement au pourcentage maximum rapportera une recette annuelle supplémentaire de 2,5 millions d’euros.
- L’augmentation de la tarification des transports urbains pour les touristes pourrait quant à elle rapporter jusqu’à 12 millions d’euros additionnels par an.
- Les marges réalisées par les six sociétés de transport privé auxquelles Lignes d’Azur sous-traite l’exploitation d’une partie de ses lignes seront réintégrées, avec une réinternalisation.
Ces recettes additionnelles permettront de financer les investissements requis et le cheminement vers la gratuité.
La gratuité des transports urbains sera réalisée par étapes, de manière à disposer des moyens requis par les investissements. Une première étape pourrait intervenir dès 2026, avec la gratuité pour les scolaires et les étudiants. La deuxième étape sera centrée sur les populations les plus défavorisées, en fonction d’un critère de revenus. Une fois les investissements réalisés, la gratuité des transports sera totale pour l’ensemble des populations habitant dans la métropole ou y travaillant.
· L’alimentation : alors que les agriculteurs exploitants représentent 0,7 % de la population en France, ils ne pèsent que 0,1% dans notre département. Comment s’étonner ensuite que l’agriculture maralpine ne couvre que moins de 2 % des besoins de la population du département ? Une partie de notre alimentation voit ses prix grevés par les coûts de transport. C’est notamment le prix prohibitif du foncier qui fait que l'agriculture locale est aussi mal en point. La transformation de la Plaine du Var vient illustrer cette dégradation.
La commune peut contribuer à une relocalisation de la production d’une partie de l’alimentation de ses habitants, et donc à une baisse de ses prix. Comme à Contes où la municipalité a identifié des terrains dont certains étaient constructibles, les a achetés puis classés en zone agricole au PLU. La totalité des agriculteurs actuels de la commune ont été installés grâce à cette politique locale.
· La culture, le sport et les loisirs :
Développer à Nice une politique culturelle municipale ambitieuse s’adressant à tous a de multiples impacts positifs sur la population : renforcer l’accès à la culture, contribuer au développement de chacun, développer le lien social et le « vivre ensemble », mais aussi réduire le coût de ces activités pour les habitants. Cela suppose notamment de développer les équipements culturels de la commune, contrairement à ce qu’a fait le maire de Nice avec la destruction du Théâtre National, et d’apporter un soutien actif aux initiatives des citoyens en accompagnant le développement d’activités culturelles dans les différents quartiers de notre ville.
La logique est la même pour les activités sportives et les autres activités de loisirs : les développer au niveau municipal en utilisant tous les leviers à la disposition de la commune (construction d’équipements, programmation d’activités, soutien aux associations, etc.) a un impact sur les montants dépensés par les habitants dans ces activités.