Sécurité

Une autre politique de Sécurité à Nice

En synthèse ...

Les politiques d'Estrosi et des droites niçoises

LES POLITIQUES D’ESTROSI ET DES DROITES NIÇOISES ont généré cette situation, avec :

· Un enjeu de communication : en matière de sécurité, Christian Estrosi est un champion de la manipulation et de la récupération politique. Il attaque les maires qui ne font pas les mêmes choix que lui. Il organise la confrontation avec le préfet. Il est enthousiaste sur l’opération « Place nette XXL » dont les « résultats sont pour le moins limités ». Il se concentre sur des mesures visibles, marquant l’opinion, mais peu efficaces.

· Le tout répressif : la politique menée à Nice n’est jamais sur le terrain de la prévention, alors que celle-ci est complémentaire à la répression. De plus, Nice est la ville la plus vidéosurveillée de France. Toutes les recherches indépendantes montrent que son impact sur la sécurité effective est marginal et que son seul effet est de limiter leurs libertés.

· Le ciblage des petits : le narcotrafic est devenu mafieux, à la main de « gros bonnets » qui dirigent les réseaux bien souvent de l'étranger. Christian Estrosi cible exclusivement les consommateurs, les petits dealers et leurs parents le plus souvent dépassés. Depuis 2021 Il fait expulser leurs familles des logements sociaux.

· Les mauvais arbitrages en matière de police : Christian Estrosi a développé la police municipale la plus importante de France, avec une augmentation de plus de 200 postes depuis 2008. Partout où il y a développement d’une police municipale, il y a retrait de l’État dans ses missions de sécurité. Nice compte 200 policiers nationaux en moins qu’en 2012. Ce transfert des coûts sur le budget de la ville conduit à moins bien assurer la sécurité, puisque la police nationale a plus de moyens d’action, et à de l’inefficacité avec la confusion des rôles qui crée des tensions entre nationale et municipale. Il a fait le choix d’armer les policiers municipaux avec des pistolets 9 mm, des tasers et des LBD 44.

· Une faute majeure, l’hôtel de police : le coût du projet est supérieur à 300 millions d’euros. L’Hôtel de Police rassemblera les effectifs de la police nationale et de la police municipale, soit 2 000 personnes. Concentrer ainsi les effectifs sur un même site aura des conséquences sur la sécurité dans une ville où la proximité en la matière est un impératif.

Notre constat est que Christian Estrosi est partisan d’une gestion locale des trafics internationaux et au contraire d’une centralisation de ce qui devrait relever de la proximité avec les habitants.

Situation actuelle

La SITUATION ACTUELLE DES NIÇOIS en matière de sécurité est la suivante :

· Après les attentats qui ont généré un traumatisme durable dans notre ville, la lutte contre le terrorisme est et doit rester un axe majeur de la sécurité.

· Plus largement, la sécurité s'affiche de plus en plus comme l'une des préoccupations majeures des Niçois, le débat public et les médias y revenant quotidiennement.

· Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, Nice est une des villes de plus de 100 000 habitants les plus épargnées par la délinquance. Ce qui augmente, ce sont les violences intra-familiales, entre automobilistes et de voisinage, les agressions dans les transports.

· S’y ajoute le gros point noir qu’est le trafic de stupéfiants, avec une augmentation de près de 30 % dans les Alpes-Maritimes en 2024. Les guerres de territoire des narcotrafiquants, avec leurs victimes « collatérales », ainsi que les pressions et menaces pour forcer des jeunes à intégrer un réseau créent un climat anxiogène.

· Les habitants des quartiers populaires sont les premiers à souffrir de l’insécurité, traités comme des citoyens de seconde zone.

Notre approche

NOTRE APPROCHE en matière de sécurité et de tranquillité publique vise à répondre aux besoins des Niçois.

Une ambition : garantir la sécurité et la tranquillité publique à tous les habitants, indépendamment de leur niveau de revenu ou de leur lieu d’habitation, en refusant qu’il y ait des citoyens de seconde zone.

Les principes :

· Le droit à la sécurité et à la tranquillité publique pour tous les Niçois doit être mieux assuré demain. Nous voulons tranquilliser et apaiser notre espace public.

· Les plus défavorisés sont aujourd’hui les premiers touchés. Il ne peut pas y avoir à Nice de citoyens de seconde zone. L’ensemble de la population doit vivre en sécurité.

· Nous revendiquons une approche pragmatique, centrée sur le quotidien des habitants. Ces enjeux sont trop importants pour devenir des sujets de communication et de manipulation politique. Nous traiterons de la sécurité des Niçois en rejetant la surenchère répressive sans lendemain ou l’obsession migratoire de la droite et de l’extrême droite.

· Cet enjeu de la sécurité doit être abordé et traité de manière globale. Ce qui suppose que toutes les dimensions soient couvertes : prévention, dissuasion et répression.

Les axes concrets

1. Renforcer le dialogue et la coordination avec les représentants de l’État en charge de la sécurité afin qu’elle soit pleinement assumée, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de lutte contre les réseaux criminels de narcotrafic.

2. Recentrer les activités de la police municipale sur ses missions de proximité, au contact de la population, en en faisant une police de proximité avec un renforcement du maillage du territoire notamment dans les quartiers qui le requièrent le plus. Refonder la complémentarité et la coopération entre polices nationale et municipale sans poursuivre le transfert vers la police municipale des missions relevant d’une politique nationale. Renforcer les compétences des policiers municipaux. Proscrire l’utilisation des LBD.

3. Dès 2026, réaliser un audit approfondi pour disposer d’une analyse objective des impacts et résultats de la vidéosurveillance et décider sur cette base des suites à donner.

4. Améliorer la sécurité routière en travaillant quartier par quartier avec les habitants.

5. Mettre en place des médiateurs sociaux pour recréer le lien social là où il est distendu et assurer des missions de prévention. 50 médiateurs sociaux seront déployés dans trois quartiers tests pour une expérimentation de dix-huit mois.

6. Développer les structures d’accueil en collaboration avec les acteurs sociaux pour assurer la mise en sécurité et la protection des populations fragilisées : victimes de violences familiales, détresse sociale, personnes victimes de menaces, etc.

7. Mener un travail de prévention sur le long terme pour assécher le terreau sur lequel prospère l’insécurité : emploi, renforcement de la mixité sociale en matière de logement, politique transports de désenclavement, développement d’activités sportives, culturelles et de loisirs décentralisées, réimplantation des services publics de proximité dans les quartiers.

UNE AUTRE POLITIQUE DE SECURITE À NICE

I. LA SITUATION ACTUELLE DES NIÇOIS

Nul ne peut traiter des enjeux de sécurité à Nice sans avoir à l’esprit l’attentat terroriste du 14 juillet 2016, avec ses 86 morts et 458 blessés, ainsi que le traumatisme durable qu’il a provoqué dans notre ville. Nous ne pouvons non plus oublier l’attentat de Notre-Dame le 29 octobre 2020. Dans les deux cas, il s’agit d’un échec flagrant de la politique de sécurité. La lutte contre le terrorisme est et doit rester un axe majeur de la sécurité à Nice, même si elle n’est pas d’abord du ressort de la municipalité.

La sécurité, une préoccupation majeure des Niçois

Au fur et à mesure des années, comme en témoignent les études d’opinion et les échanges que nous avons avec les Niçois, la sécurité s'affiche de plus en plus comme l'une de leurs préoccupations majeures. Le débat public et les médias reviennent quotidiennement sur cet enjeu.

Les premières inquiétudes exprimées par les Niçois en matière de sécurité portent sur les trafics, avec en premier lieu le trafic de stupéfiants, mais aussi les incivilités dans l’espace public et dans les transports, les agressions verbales et physiques, le harcèlement à caractère raciste, sexiste ou homophobe, les nuisances sonores.

Les habitants des quartiers populaires sont les premiers à souffrir de cette insécurité. Ils constatent que tout n’est pas fait au quotidien pour assurer la sécurité là où ils vivent.

La situation objective

Pourtant, d'après les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, Nice est une des villes de plus de 100 000 habitants les plus épargnées par la progression de la délinquance. Selon ces chiffres, il s’agit de la grande commune la plus sûre de France. Notre ville ne figure pas dans le top 30 des « villes les moins sûres », contrairement à Lille, Saint-Denis et Paris, qui forment le podium de tête dans cet ordre, ou même que Cannes, dans notre département (8e rang national). Selon le représentant du préfet : « Pour une agglomération qui est la cinquième de France, la délinquance reste extrêmement limitée. Elle s'est globalement stabilisée. »

Le dernier rapport du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance publié en novembre 2024 montre un net repli des cambriolages des logements, des vols violents sans arme et des vols d'accessoires sur véhicules. Les atteintes aux biens ont stagné en 2023, mais le nombre de personnes mises en cause a augmenté. Les faits de voie publique n'évoluent qu'à la marge. Les coups et blessures volontaires, les vols sans violence contre des personnes, les vols dans les véhicules et les vols de voitures ont augmenté.

Globalement, ce sont en premier lieu les violences intra-familiales, entre automobilistes et de voisinage qui augmentent. La délinquance routière et les incivilités restent en effet un souci dans notre ville. Notons également que Nice est dans le top 10 des villes ayant le plus d’agressions dans les transports en commun. Les violences sexistes, sexuelles et conjugales touchent aussi un nombre important de femmes à Nice.

Au global, une cartographie des délits établie sur la base des seuls chiffres de la police municipale montre que les cas de violences ont en premier lieu concerné le Vieux-Nice et le haut de Jean-Médecin, ainsi qu’à la marge Saint-Roch et la Promenade des Anglais.

Un point noir, le trafic de drogue

Les affaires liées au trafic de stupéfiants ont augmenté de près de 30 % dans les Alpes-Maritimes en 2024 et 1 169 individus ont été mis en cause dans ces affaires. À Nice, ce sont plus de 3 000 personnes dont les revenus dépendraient des trafics. Le nombre de points de deal est en augmentation. Les interpellations par la police municipale pour « infraction à la législation sur les stupéfiants » sont ventilées dans toute la ville, avec plusieurs foyers : Les Moulins, Jean-Médecin, l'Ariane, les Liserons et d’autres quartiers dont la vieille-ville, Riquier et Saint-Roch.

Les habitants de certains de ces quartiers sont de fait traités comme des citoyens de second plan. L’insécurité est totale face aux trafiquants de drogue qui s’approprient des bâtiments ou des rues, dressent des barrages en obligeant les riverains et leurs visiteurs à justifier leur passage. Qui peut imaginer ne pas pouvoir sortir de chez soi ou recevoir des amis à cause des check-points mis en place par les dealers ? La situation est telle que règne une omerta, les habitants ont peur de parler, les familles sont menacées. Le développement des guerres de territoires des narcotrafiquants, avec leurs victimes « collatérales » qui endeuillent des familles, les pressions et menaces pour forcer des jeunes à intégrer un réseau ou à l’encontre de familles pour servir de « nourrices » créent un climat anxiogène notamment chez les enfants. Cela renforce chez les habitants le sentiment d’abandon.

En France, ce sont 315 homicides ou tentatives d’homicide qui ont été perpétrés en 2023 en lien avec ces trafics de drogue. Nice est touché par ces fusillades, mais aussi par les détonations des tirs de mortier le soir entre les bâtiments. Le 19 juillet dernier, sept personnes d'une même famille ont trouvé la mort dans l'incendie de leur immeuble du quartier des Moulins, victimes collatérales du trafic de drogue, ce qui a provoqué à juste titre un choc et une colère immenses chez les habitants.

Ajoutons que le démantèlement de notre système de santé et plus particulièrement celui du service public de psychiatrie a conduit à un abandon de ceux qui souffrent et à un rejet d’une partie d’entre eux dans l’espace public. Ce qui, combiné aux ravages de la drogue, contribue aux tensions dans l’espace public.

II. LES CHOIX POLITIQUES D’ESTROSI ET DES DROITES NIÇOISES

Enjeu de communication, la sécurité est instrumentalisée par Christian Estrosi

En matière d’enfumage et de manipulation de l’opinion des Niçois sur l’enjeu de la sécurité, Christian Estrosi est devenu un champion de la récupération politique.

Rappelons qu’après l'attentat contre Charlie Hebdo, il avait accusé la maire de Paris de ne rien faire sur l'insécurité. Sans la moindre pudeur face à un tel drame, il avait plastronné en disant qu'à Nice, ça ne pouvait pas arriver grâce à ses dispositifs. Tous les Niçois ont vu ce qu’il en était le 14 juillet 2016. En septembre dernier, il récidivait dans la récupération après la mort d’un agent de propreté abattu par balle à Grenoble en critiquant la gestion sécuritaire de cette ville, qualifiant son maire de « pas forcément sécuritaire, autoritaire ».

Concernant Nice, ce ne sont pas non plus les rodomontades et les coups de menton de Christian Estrosi sur la sécurité qui manquent. Il organise la confrontation avec le préfet en fustigeant son inaction en matière de sécurité. Préfet qui met en œuvre une politique de sécurité nationale validée... par Christian Estrosi. Sortant d’un rendez-vous avec Bruno Retailleau, il affirmait récemment : « En matière de sécurité, je ne lâcherai rien. Ces sujets exigent fermeté et actions, et je suis ravi de voir que nous partageons la même vision avec le ministre. »

Toutes les occasions de montrer les muscles sont bonnes, comme son soutien enthousiaste à l’opération « Place nette XXL » organisée en mai 2024 pendant 4 jours dans le quartier des Moulins. Résultat faramineux : cette opération avait débouché sur la condamnation de... deux personnes. Le rapport sénatorial transpartisan Blanc – Durain affirme à propos de ces opérations que leurs « résultats sont pour le moins limités ». « Les saisies de drogues autres que le cannabis sont très faibles. » De nombreuses organisations professionnelles du secteur déplorent le risque de voir dans ces opérations des coups de com’. Réaction de Christian Estrosi : « Je salue la mobilisation de 200 gendarmes maralpins dans cette opération de grande ampleur ».

L’actuel maire de Nice ne manque pas une occasion de demander l’extension des pouvoirs des polices municipales. Il veut légaliser l’utilisation de la reconnaissance faciale. Ces dernières années, il a multiplié les annonces et les arrêtés municipaux : couvre-feux, vente d’alcool à importer, vente du protoxyde d’azote, contrôles des établissements de nuit. Sans beaucoup d’effets autres que... des effets de manche.

Un « plan pour renforcer la sécurité routière » sur la Promenade avait été annoncé en août 2024 par Anthony Borré : « Christian Estrosi travaille sur ce sujet et va présenter, après la rentrée, un plan détaillé pour renforcer la sécurité routière sur cette voie. » À part quelques radars supplémentaires, on n’a rien vu et on attend toujours.

Le tout répressif

Rappelons que depuis la loi de mars 2007, le maire coordonne les acteurs locaux et définit les objectifs en matière de prévention de la délinquance. Et pourtant Christian Estrosi a fait le choix du tout répressif. Sa position est avant tout d’ordre idéologique : il fait sien un discours exclusivement punitif et n’a que la menace comme réponse aux problèmes de sécurité.

La répression relève d’abord de la gestion de l’urgence. Lorsqu’un délit est commis, il faut le faire cesser et interpeller son auteur, puis le juger. Tout le monde souscrit à cette évidence. En ce sens, le principe de la répression ne fait pas débat et son appropriation politique par Christian Estrosi est manipulatoire.

La politique menée à Nice n’est jamais sur le terrain de la prévention. La municipalité refuse par exemple d’impulser dialogue et médiation entre les habitants des quartiers et les forces de police. Aucune analyse de la délinquance n’y est menée pour en comprendre les causes et les traiter. Christian Estrosi va jusqu’à attaquer de façon systématique les maires qui font un autre choix que le sien.

Rappelons-lui que la prévention n’est pas une alternative à la répression. C’est une politique complémentaire, tout aussi concrète, mais située dans une autre temporalité et avec d’autres objectifs. Par nature, la prévention n’agit pas sur l’urgence. Elle vise à diminuer le niveau du problème dans l’avenir.

Estrosi a fait de Nice la ville la plus vidéosurveillée de France. Aujourd’hui, ce sont plus de 5 000 caméras qui ont été installées par la Ville, soit une pour 70 habitants ! Mais là aussi, nous sommes dans de l’esbrouffe pour ce qui relève de la sécurité. En matière de vidéoprotection, les images ne peuvent être utilisées qu’après un dépôt de plainte auprès de la police nationale qui sollicitera alors une réquisition judiciaire. Et toutes les recherches indépendantes montrent que l’impact de cette technologie sur la sécurité effective des habitants est marginal. Pour autant, ce dispositif permet de fliquer et d’observer en continu les faits et gestes des 95 % de Niçois qui n’ont rien à se reprocher, donc de limiter leurs libertés. À Nice, Big Brother et Black Mirror sont déjà là.

Le ciblage des petits au bénéfice des organisateurs de trafics

En matière de lutte contre le trafic de drogue, tout comme les autres dirigeants de droite et d’extrême droite, Christian Estrosi est obnubilé par les consommateurs et les petits dealers.

Ceci alors que ce trafic est devenu mafieux, avec des ramifications internationales. Aucune politique ne réussira si elle ne s’attaque pas à la source, aux « gros bonnets » qui s’enrichissent et dirigent les réseaux bien souvent de l'étranger. Or Christian Estrosi a soutenu la réforme de la Police Judiciaire de janvier 2024, qui place les services territoriaux de la Police Judiciaire sous l’autorité du préfet, au lieu d’une hiérarchie centralisée. Elle limite donc leur travail à l’échelle du département. Comment soutenir une telle réforme qui tourne le dos au combat contre les organisateurs de ces trafics et affaiblit les capacités d’enquête de la PJ ? Désormais, « on a du mal à cibler les équipes criminelles à un niveau supradépartemental » souligne le procureur de Versailles.

Ce n’est pas le souci de Christian Estrosi qui cible exclusivement les petits, mais aussi les parents de ces jeunes, le plus souvent démunis. Selon lui, « ils portent eux aussi une lourde responsabilité dans les exactions commises par leurs enfants ».

Depuis 2008, il rabâche une proposition démagogique et volontairement polémique : suspendre les allocations familiales de ces familles. Il s'en remet au Procureur de la République de Nice, pour élaborer « une convention entre la CAF, la collectivité et les services de l'État pour que tout dealer, tout guetteur, tout trafiquant condamné ne touche plus d'allocations ».

Depuis 2021, la ville de Nice applique une mesure semblable concernant les logements sociaux des familles des délinquants. En trois ans, près de 150 expulsions de familles ont été effectuées. Plutôt que d’accompagner les familles en détresse face à la dérive de leur gamin, il les enfonce encore.

Combien de jeunes ont été menacés, obligés à servir de guetteurs et de vendeurs, dès l’âge de 13 ans ? Qu’est-ce que la Ville contribue à ouvrir comme perspective pour ces jeunes-là ?

La cohérence de Christian Estrosi est simple à saisir : il se concentre sur des mesures visibles, susceptibles de marquer l’opinion, mais peu efficaces.

Les mauvais arbitrages de Christian Estrosi en matière de police

Christian Estrosi a fait le choix de développer à Nice une police municipale massive. Elle compte selon la mairie 550 postes de policiers municipaux, soit un policier municipal pour 640 habitants. La maire de Nice a voulu que cette police municipale soit la plus importante de France en effectifs, avec une augmentation de 230 postes depuis 2008. Il a annoncé vouloir en recruter 50 de plus pour atteindre 600.

Il est faux de croire que le développement de la police municipale règle tous les problèmes ou permet même de progresser en matière de tranquillité publique. La sécurité est une mission régalienne de l’État, un gage d’équité. L’État cherche à se décharger de ses responsabilités sur les communes, alors que les polices nationale et municipale ont des missions et des formations différentes. La sécurité des biens, des personnes et la lutte contre le narcotrafic relèvent de l’État.

Partout où il y a développement d’une police municipale, il y a augmentation du coût pour la collectivité et retrait de l’État dans ses missions de sécurité. La preuve par les chiffres : Nice comptait 1 176 policiers nationaux en 2012. Il n’y en avait plus que 997 en 2022, soit près de 200 en moins. Ou encore 15,2 % de baisse en dix ans. Alors que dans les autres villes des Alpes-Maritimes, les effectifs de la Police nationale ont eu plutôt tendance à se maintenir. Il y a à Marseille un policier national pour 215 habitants. À Nice, c’est un pour 351. Alors que des villes comme Toulouse ou Nantes annoncent des augmentations d’effectifs de la police nationale (respectivement 111 et 70), la baisse se poursuit à Nice.

Rappelons par ailleurs que c’est Nicolas Sarkozy, mentor de Christian Estrosi, qui a supprimé la police de proximité.

Cette substitution partielle de la police nationale par la police municipale a sans doute pour objectif d’aider Christian Estrosi à asseoir son pouvoir. Mais elle a trois conséquences directes pour les Niçois :

· Elle conduit à transférer les coûts sur le budget de la ville et est donc financée par le contribuable niçois.

· La sécurité des Niçois est moins bien assurée puisque contrairement à la police nationale, la police municipale ne peut procéder à aucun contrôle d’identité ni à aucun acte d’enquête ou d’investigation comme une simple surveillance. La seule modalité d’action légale reste le flagrant délit.

· En contribuant à la confusion des rôles, elle conduit à un désalignement au sein des forces de police, avec des difficultés de coopération et des tensions entre police nationale et police municipale qui sont de notoriété publique et sont source d’inefficacité.

Cette moindre efficacité peut être illustrée par le maigre bilan de la police municipale en 2024. Ses agents ont procédé à 6 295 arrestations en douze mois, soit en moyenne une arrestation par policier municipal par mois. 3 342 verbalisations ont été dressées pour des incivilités. 4 725 pour faire respecter les horaires de fermetures des épiceries et l'interdiction de la consommation d'alcool sur la voie publique. Tout ça pour ça !

La convention de coordination entre les polices nationale et municipale signée le 2 mars 2022 pour la période 2022-2025 n’a aucunement réglé les difficultés de coopération et de coordination entre ces deux forces. Tout simplement parce qu’elles sont en premier lieu la conséquence d’une confusion des rôles, l’animation de la police municipale la conduisant à empiéter sur les responsabilités de la police nationale.

Une police municipale armée

Contrairement à ce qui se pratique dans de nombreuses autres villes, Christian Estrosi a fait le choix d’armer les policiers municipaux. La police municipale niçoise dispose de pistolets 9 millimètres identiques à ceux de la police nationale, de tasers et de LBD 44. Rappelons que l’usage des LBD n’est pas neutre : en 2023, ils ont fait 37 morts et 91 blessés en France.

Équiper d'armes à feu les policiers municipaux conduit à les exposer à la fois à des missions qui ne sont pas les leurs et à des risques accrus. Ce choix ne rend pas la ville plus sécure, mais il crée une confusion entre police municipale et police nationale.

Un recrutement immoral

En février 2024, Christian Estrosi a nommé directeur adjoint de la police municipale de Nice Rabah Souchi, ancien commissaire qui avait quitté la police nationale. Fait rare dans l'histoire judiciaire, cet homme était au moment de sa nomination poursuivi pour « complicité, par ordre ou instruction, de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Geneviève Legay, 73 ans, avait été grièvement blessée par la charge policière qu’il avait ordonnée lors d’une manifestation des gilets jaunes. L’IGPN, la police des polices, avait conclu à la disproportion de la charge ordonnée.

Un mois après sa nomination comme numéro deux de la police municipale de Nice, Rabah Souchi a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lyon. Certes il a fait appel, mais la morale aurait voulu que Christian Estrosi ne maintienne pas à ce poste un homme condamné afin de ne pas faire peser le discrédit sur l’ensemble de la police municipale.

Un pas de plus dans la privatisation de la sécurité

Avec la métropole et les bailleurs sociaux, la mairie a passé contrat avec une société ayant des activités de sécurité privée « La Gaïda », pour un coût annuel de 1,8 millions d’euros. Ces gardes sont équipés de matraques télescopiques, de bombes lacrymogènes et assistés de chiens de défense. Beaucoup sont d’anciens militaires ou officiers de police. Cette milice intervient dans le quartier des Moulins, ainsi désormais qu’à Roquebillière.

Avec cette décision, Christian Estrosi va plus loin encore dans la privatisation de cette mission régalienne qu’est la sécurité. Il contribue à un glissement progressif de la mission de service public qui consiste à assurer la tranquillité des populations à une conception mercenaire du maintien de l’ordre.

Une faute majeure : l’hôtel de police

Christian Estrosi a déployé toute son énergie ces dernières années au service du futur « Hôtel des polices », à l’emplacement de l’ancien hôpital Saint-Roch. Le symbole est fort pour de nombreux Niçois qui pleurent encore la fermeture de cet hôpital : il a accueilli les urgences pendant des décennies et son caractère central a permis de sauver de nombreuses vies.

Le coût du projet est estimé à ce stade à un coût total de 309 millions d’euros : 239 millions d’euros hors foncier, 42 millions d’euros pour le foncier, 28 millions d’euros pour l’aménagement du Centre d'Hypervision Urbain et de Commandement. S’y ajoute le coût de requalification des abords. Ces montants sont financés par l’État et la Ville de Nice au prorata des surfaces occupées.

L’Hôtel de Police a vocation à rassembler les effectifs de la police nationale et ceux de la police municipale, soit 2 000 personnes au total. Ce choix de concentrer ainsi les effectifs sur un même site centralisé aura un impact fort sur la sécurité à Nice, avec une accélération de la disparition des locaux dédiés à la sécurité dans la ville.

Auteur d’un rapport à l’Assemblée nationale daté du 15 juillet 2002, Christian Estrosi affirmait alors la nécessité de « rapprocher les forces de l'ordre du terrain, renforcer leurs contacts avec la population, accroître la polyvalence et la responsabilisation des agents. » Il décrivait comme « trop concentrée dans des commissariats centraux, l'implantation des effectifs de police ».

À l’opposé de cette position et du simple bon sens, le choix de déshabiller les différents quartiers de Nice en concentrant les effectifs dans un bâtiment aura des conséquences sur la sécurité à Nice, une ville où la proximité en la matière est un impératif pour garantir la tranquillité publique.

Nous retiendrons que Christian Estrosi est partisan d’une gestion locale des trafics internationaux et au contraire d’une centralisation de ce qui devrait relever de la proximité avec les habitants. Tout faux. Cette approche fonctionne peut-être quand il s’agit de faire de la communication. Pas quand il s’agit d’obtenir des résultats.

I. NOTRE APPROCHE

Une ambition

Garantir la sécurité et la tranquillité publique à tous les habitants, indépendamment de leur niveau de revenu ou de leur lieu d’habitation, en refusant qu’il y ait des citoyens de seconde zone.

Les principes

Le droit à la sécurité et à la tranquillité publique pour tous les Niçois est au cœur de nos priorités. Nous voulons qu’il soit mieux assuré demain. Les familles, les habitants, mais aussi les agents des services publics et les commerçants ne doivent plus subir de plein fouet la montée de l’insécurité, les effets sur leurs quartiers et sur la santé publique, de même que les menaces liées à des réseaux criminels toujours plus présents. Ce qui suppose de mettre en place les choix politiques qui impacteront le vécu des Niçois en matière de tranquillité publique. Nous voulons tranquilliser et apaiser notre espace public.

Les plus défavorisés sont aujourd’hui les premiers touchés. Nous affirmons ici qu’il ne peut pas y avoir à Nice de citoyens de seconde zone. L’ensemble de la population doit vivre en sécurité.

Nous revendiquons une approche pragmatique, centrée sur le quotidien des habitants. La tranquillité publique est un enjeu trop important pour devenir un sujet de communication et de manipulation politique. Nous traiterons de la sécurité des Niçois en rejetant la surenchère répressive sans lendemain ou l’obsession migratoire de la droite et de l’extrême droite.

Prévention, dissuasion et répression

Cet enjeu de la sécurité doit être abordé et traité de manière globale. Ce qui suppose que toutes les dimensions soient couvertes : prévention, dissuasion et répression.

La politique municipale en matière de sécurité apportera des réponses dans les domaines de la prévention, de l’éducation, de la santé publique, de la médiation, du travail d’enquête, de la répression comme de la réinsertion des délinquants et criminels. Il s’agit notamment de combattre à la racine les logiques de domination et d’exploitation qui forment la pierre angulaire de tous les réseaux criminels ou délinquants.

La responsabilité de l’État

Rappelons que le maire est par son statut Officier de Police Judiciaire, de même que ses adjoints. Il doit garantir dans ses interfaces avec les représentants de l’État que celui-ci assume pleinement ses responsabilités en matière de sécurité.

La sécurité est et reste en effet une compétence régalienne de l’État, qui doit s’investir pleinement pour garantir à tous un cadre de vie paisible, condition essentielle à l’épanouissement individuel et collectif. Les collectivités locales, quant à elles, doivent pleinement jouer leur rôle complémentaire dans la cohésion sociale.

Il est donc essentiel de respecter une distinction claire entre ce qui est du ressort de la municipalité, avec les propositions développées ci-dessous, et ce qui est de la responsabilité de l’État. Pour ce qui relève de l’État, un dialogue et une coordination permanents seront assurés par la municipalité avec les représentants de l’État en charge de cette responsabilité afin qu’elle soit pleinement assumée.

C’est bien évidemment le cas en matière de lutte contre le terrorisme. C’est aussi le cas en matière de lutte contre le narcotrafic, avec la nécessité d’intensifier la lutte contre les réseaux criminels majeurs. L’État doit engager une bataille déterminée et de grande ampleur contre tous les trafics en s'attaquant aux réseaux de trafiquants. Les moyens pour lutter contre le narcotrafic doivent être renforcés. L’État doit notamment donner aux forces de l’ordre la mission et les moyens de supprimer, autant de fois que nécessaire, les barrages filtrants des dealers à l’entrée des cités et quartiers qui entravent la libre circulation. La ville œuvrera pour que des moyens d’investigations supplémentaires soient engagés sur toute l’économie parallèle, avec les douanes, le fisc, l’inspection du travail, les collectivités, l’éducation nationale, les services de prévention.

Nous continuons par ailleurs à réclamer le rétablissement de la police de proximité, supprimée par Nicolas Sarkozy.

Nous garantirons pour ce qui dépend de nous la qualité des relations de la Ville avec le Préfet, le Préfet de police et le Procureur de la République, sans jamais instrumentaliser les enjeux de sécurité.

La police municipale

Le désengagement de l’État en matière de sécurité à Nice est un fait. Nous le regrettons et nous continuerons à le combattre. Mais il est réel, ce qui nous conduit à devoir acter le maintien d’une police municipale.

Nous réaffirmons ici la nécessité d’une complémentarité entre les policiers municipaux et nationaux sans poursuivre le transfert vers la police municipale des missions devant relever d’une politique nationale. Les missions de la police municipale sont clairement définies par les textes. Il s’agira d’en revenir à ces textes. C’est sur cette base de la répartition des missions entre police nationale et police municipale que sera refondée leur coopération entre elles, notamment en révisant les conventions police nationale - police municipale signées en 2022 par la Ville.

Les activités de la police municipale seront recentrées sur les missions de proximité, au contact de la population, avec un renforcement du maillage du territoire de la commune et en mettant l’accent sur les quartiers qui le requièrent le plus, aux horaires qui le nécessitent. Cette organisation de la présence terrain et de la visibilité de la police municipale peuvent avoir un effet dissuasif fort.

Pour contribuer à ce repositionnement de la police municipale, un programme de renforcement des compétences des policiers municipaux sera déployé, centré sur le vivre ensemble, le développement du dialogue avec la population, l’écoute et la proximité. Les lieux de travail de proximité seront ouverts 24 heures sur 24. Ils seront rénovés pour permettre de travailler en équipe dans un environnement qualitatif.

Concernant l’armement de la police municipale, l’utilisation des LBD sera proscrite. La formation sur les règles et situations d’utilisation des armes sera renforcée. Ce statu quo, adopté par souci de réalisme, serait bien évidemment remis en cause si ces règles étaient enfreintes.

De même, le contrôle hiérarchique de la police municipale sera pleinement assuré pour éviter toute situation comme celle de Marseille en novembre 2024, où une cinquantaine de policiers municipaux ont pénétré de force dans l’hôtel de ville, insulté le maire, hurlé des slogans de l’extrême droite et commis des dégradations. Sur l’ensemble de ces questions, la concertation avec les organisations syndicales deviendra la règle.

Un audit approfondi sera réalisé en 2026 pour disposer d’une analyse objective des impacts et résultats de la vidéosurveillance. Son contenu sera largement rendu public et débattu. Les décisions sur les suites à donner à la vidéosurveillance seront prises sur cette base. Sans attendre, Un comité d’éthique composé de Niçois, d’associations et de membres des institutions sera créé pour garantir le respect des libertés dans le cadre de son utilisation.

La sécurité routière

Une ville comme la nôtre doit organiser une cohabitation harmonieuse entre piétons, cyclistes, transports urbains et autres véhicules. L’aménagement de notre espace urbain dans de nombreuses zones de la métropole a au contraire un effet fortement dissuasif parce que dangereux pour l’usager.

Les « zones d’accumulation d’accidents » seront identifiées et traitées en priorité. Mais l’action municipale en matière de sécurité routière ira au-delà.

L’adhésion des habitants aux actions de sécurité routière est cruciale pour transformer leur quotidien. Quartier par quartier, un diagnostic partagé sera construit avec les habitants, afin notamment d’enrichir l’analyse de l’accidentologie des accidents matériels et des situations de presqu’accident.

La sécurité routière sera mieux intégrée dans le développement et l’aménagement du territoire, et notamment dans le Plan Local d’Urbanisme. Le plan de modération des vitesses, le plan des mobilités et le plan d’organisation du stationnement seront élaborés en intégrant toutes les composantes des déplacements.

Un maillage du territoire pour renforcer le vivre ensemble

En complément de l’action policière, nous développerons un réseau de médiateurs sociaux qui seront déployés pour assurer des missions de prévention dans les quartiers sensibles. La finalité de leur activité sera de recréer le lien social là où il est distendu et de contribuer ainsi directement à la tranquillité publique.

Présents au quotidien dans l’espace public, les médiateurs noueront le lien avec la population en étant à son écoute. Ils assureront l’information, l’orientation et l’accompagnement des habitants et usagers vers les services publics (municipaux, CAF, CCAS, bailleurs, associations, etc.). Par leurs missions, les médiateurs contribueront à la vie et à l’animation des quartiers, notamment par une présence préventive lors d’événements municipaux et associatifs. Ils réguleront les conflits de voisinage et identifieront les personnes isolées et fragiles. Ils accompagneront les parents en situation difficile. Ils assureront un support à des populations fragiles comme les jeunes sortant de l’ASE. Dès 2026, 50 médiateurs sociaux recrutés à cet effet seront déployés dans trois quartiers tests pour une expérimentation de dix-huit mois.

En parallèle, un dispositif partenarial de repérage et de suivi individualisé des mineurs et des familles en situation de prédélinquance ou d’absentéisme mobilisera différentes institutions (Justice, Police, Éducation Nationale et médiateurs sociaux).

Plus largement, la Ville mettra en place quartier par quartier un travail régulier avec les associations, l’ensemble des acteurs du dialogue et de la médiation, la police municipale et les représentants des différents services publics pour identifier les actions à mener pour contribuer à ce renforcement du lien social.

Les structures d’accueil seront développées en collaboration avec les acteurs sociaux pour assurer la mise en sécurité, la protection et l’accompagnement des populations fragilisées : victimes de violences familiales, détresse sociale, personnes victimes de menaces, parents, etc.

De même, des réponses seront apportées à la situation des personnes requérant des soins psychologiques et une prise en charge effective.

Un travail sera mené avec les écoles, collèges et lycées pour dépister les comportements alarmants, qu’ils soient liés à des problèmes psychologiques ou à des violences extérieures, y compris intra-familiales.

Le travail de prévention sur le long terme

L’ensemble des sources d’insécurité, qu’il s’agisse des trafics, de la délinquance ou des incivilités prospèrent sur un terreau. Celui du chômage, de la précarité et de l’absence de perspectives, celui de la pauvreté et de la mal-vie, celui du mal-logement et de la constitution de ghettos urbains, celui des fermetures de classes et de la disparition des services publics de proximité, celui de l’absence d’activités culturelles, sportives et de loisirs, notamment pour les jeunes. D’autant qu’à Nice, l’aménagement actuel de l’espace facilite l’organisation industrielle du trafic.

Dans tous ces domaines, notre ville doit mener ou inciter à une politique de long terme qui permettra d’assécher ce terreau.

La ville assurera une action offensive pour développer son territoire avec un projet économique riche en emplois autres que pour le surtourisme. L’action menée avec les différents acteurs de l’emploi devra permettre à des populations jeunes aujourd’hui sans perspectives de matérialiser un nouveau projet de vie.

Tout le monde doit pouvoir bénéficier d’un logement digne et de qualité dans un cadre de vie serein et apaisé. La politique Logement de la Ville contribuera à casser les ghettos en développant la mixité sociale.

La politique Transports de la Ville contribuera à désenclaver l’ensemble des territoires avec des services de transport publics permettant un accès égal à la mobilité, en premier lieu avec l’accélération des travaux de la ligne 5 du tramway et le renforcement du maillage des quartiers.

La Ville assurera ou encouragera le développement d’activités sportives, culturelles et de loisirs décentralisées dans les différents quartiers, notamment en créant les infrastructures requises. Un soutien sera apporté au développement de la vie associative.

Les services publics de proximité participent au maillage du territoire. La ville travaillera à ce qu’ils soient réimplantés dans les quartiers pour être enfin accessibles à tous.

Ce travail de prévention requiert du temps et des moyens. Il permet de préparer un avenir apaisé pour notre ville.

Les axes concrets

1. Renforcer le dialogue et la coordination avec les représentants de l’État en charge de la sécurité afin qu’elle soit pleinement assumée, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de lutte contre les réseaux criminels de narcotrafic.

2. Recentrer les activités de la police municipale sur ses missions de proximité, au contact de la population, avec un renforcement du maillage du territoire notamment sur les quartiers qui le requièrent le plus. Refonder la complémentarité et la coopération entre polices nationale et municipale sans poursuivre le transfert vers la police municipale des missions relevant d’une politique nationale. Renforcer les compétences des policiers municipaux. Proscrire l’utilisation des LBD.

3. Dès 2026, réaliser un audit approfondi pour disposer d’une analyse objective des impacts et résultats de la vidéosurveillance et décider sur cette base des suites à donner.

4. Améliorer la sécurité routière en travaillant quartier par quartier avec les habitants.

5. Mettre en place des médiateurs sociaux pour recréer le lien social là où il est distendu et assurer des missions de prévention. 50 médiateurs sociaux seront déployés dans trois quartiers tests pour une expérimentation de dix-huit mois.

6. Développer les structures d’accueil en collaboration avec les acteurs sociaux pour assurer la mise en sécurité et la protection des populations fragilisées : victimes de violences familiales, détresse sociale, personnes victimes de menaces, etc.

7. Mener un travail de prévention sur le long terme pour assécher le terreau sur lequel prospère l’insécurité : emploi, renforcement de la mixité sociale en matière de logement, politique transports de désenclavement, accompagnement sur l’emploi, développement d’activités sportives, culturelles et de loisirs décentralisées, réimplantation des services publics de proximité dans les quartiers.