Santé, Petite Enfance, Écoles et Action sociale

Une autre politique de Santé à Nice

En synthèse ...

Les politiques d'Estrosi et des droites niçoises

Non seulement la municipalité n’apporte pas les réponses qui seraient nécessaires au regard de cette situation. Mais elle l’aggrave aussi parfois.

Le Contrat Local de Santé de Nice 2024-2029 négocié avec l’Agence Régionale de Santé par plusieurs acteurs, et notamment la ville de Nice et la Métropole Nice Côte d’Azur, est notoirement insuffisant pour répondre aux besoins de la population. Il a pourtant été approuvé en conseil municipal le 18 décembre dernier.

C’est la municipalité estrosiste qui, déjà, avait sacrifié la médecine scolaire. Celle-ci relève en premier lieu de la responsabilité de l’Éducation Nationale, mais de nombreuses villes complètent le dispositif pour renforcer la politique de prévention. C’était le cas à Nice, avant que la municipalité ne démantèle ce dispositif et ne supprime ses postes de médecins scolaires et d’infirmières scolaires.

Parmi les seuls domaines dans lesquels Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier Universitaire (et donc son Président qui statutairement est le Maire), figure le patrimonial. En la matière, le projet de Christian Estrosi est catastrophique. En voulant regrouper sur un même site les hôpitaux de L'Archet et de Cimiez, ainsi que le centre Antoine-Lacassagne voire l’hôpital Lenval, le maire actuel de Nice s’engage dans un projet dont le coût pèserait très lourd pour les Niçois. La seule facture de l'édifice est estimée entre 500 et 600 millions d'euros, avec une contribution de l'État limitée à 50 millions d'euros. Outre le coût, cela aurait pour conséquence, avec une localisation prévue dans la Plaine-du-Var, d’éloigner encore plus l’offre de soins des habitants, alors qu’il existe en la matière un enjeu majeur de proximité.

Deux initiatives sont à mettre au crédit de la municipalité. L’ouverture d’une maison de santé rue du Professeur Delvalle, même s’il ne s’agit là que d’une goutte d’eau par rapport au besoin, ainsi que la mise en place d’une mutuelle pour les habitants.

Situation actuelle

Les Niçois sont confrontés à de profondes carences du système de santé dans leur ville :

· La pénurie de médecins est criante à Nice. Il est désormais difficile de trouver un médecin traitant qui accepte de nouveaux patients à proximité de chez soi. Dans différentes spécialités, il est souvent impossible d’obtenir un rendez-vous avant plusieurs mois, y compris à l’hôpital et même en cas d’urgence.

· Les dépassements d’honoraires sont devenus la règle.

· La crise d’un secteur public hospitalier sacrifié par les politiques publiques n’épargne pas notre ville, loin de là. Les périodes de saturation des urgences se multiplient.

· La médecine scolaire s’est considérablement réduite et ne peut plus jouer son rôle, notamment dans la prévention.

· Les carences du maillage territorial de l’offre de soins psychiatriques ont plusieurs conséquences : elles conduisent à renoncer à la prévention ; elles laissent des parents démunis face à la dégradation de la santé mentale d’un nombre croissant de jeunes ; elles contribuent à l’augmentation des violences dans l’espace public et donc à l’insécurité.

Notre approche

Notre ambition

Permettre un accès aux soins pour tous, à travers l’offre de santé et les tarifs pratiqués.

Les axes concrets de notre politique de santé

1. Renforcer le dialogue avec les acteurs de la santé

La ville de Nice et la Métropole Nice Côte d’Azur pèseront de tout leur poids dans les échanges avec l’Agence Régionale de Santé pour que soient mises en place des solutions concrètes et rapidement opérationnelles pour une offre de santé de proximité, en partant des besoins de santé de la population et en allant bien au-delà de ce qui contenu dans le Contrat Local de Santé actuel.

Une concertation approfondie sera engagée avec les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé de notre territoire afin d’identifier avec elles les actions de la métropole et de la ville peuvant contribuer à faciliter et à renforcer l’accès aux soins de la population

2. Renforcer l’offre de soins sur le territoire de la ville

Des maisons de santé seront ouvertes dans tous les quartiers, afin de développer une offre de soins de proximité en pratiquant les tarifs conventionnés. Notons que cela contribuera au désengorgement des urgences. La municipalité développera une politique sociale attractive en direction des soignants afin de faire face à la pénurie de compétences dans ces métiers.

La ville prendra exemple sur les municipalités qui aident à l’implantation de médecins. Tous les leviers disponibles seront utilisés : pré-recrutement avec un financement des études combiné à un engagement de service, aide sur l’immobilier professionnel, etc. Une collaboration sera développée avec l’Université Côte-d’Azur avec cet objectif.

3. Développer une politique de prévention

La ville engagera la reconstruction d’une médecine scolaire permettant de développer la prévention dès le plus jeune âge.

Elle mènera régulièrement des campagnes de prévention auprès de la population sur les différents enjeux de santé. Elle s’appuiera notamment sur les maisons de santé.

4. Apporter une réponse en matière de santé mentale.

En matière de santé mentale, un dispositif complet et cohérent sera construit avec le Conseil Local de Santé Mentale. Il comprendra à la fois un volet de prévention et un volet de prise en charge pour traitement.

Les centres médico-psychologiques (CMP) seront développés et disposeront des moyens nécessaires pour déployer cette politique ambitieuse. Des dispositifs spécifiques seront mis en place pour les plus jeunes et pour les étudiants, publics particulièrement touchés. L’accueil de nuit sera également développé.

5. Améliorer les conditions sanitaires

La démarche d’identification des risques sanitaires spécifiques à la ville sera approfondie.

Au regard de la qualité défaillante des eaux de baignade à Nice, une véritable politique d’assainissement et de contrôle des rejets sera construite avec l’ensemble des acteurs concernés.

Un recensement des cas d’amiante, comme ceux dénoncés à Carlone dès 2019, sera réalisé avec un traitement dans les délais les plus courts.

Enfin nous garantirons que des fontaines à eau, des toilettes publiques, des poubelles et des emplacements pour canidés sont installées partout sur le territoire, comme le font toutes les autres villes. Il s’agit là aussi d’un enjeu de santé publique.

UNE AUTRE POLITIQUE DE LA SANTE À NICE

1. LA SITUATION ACTUELLE DES NIÇOIS

En matière d’accueil de familles et de jeunes enfants, la situation est particulièrement dégradée à Nice :

· Il y a aujourd’hui plusieurs mois d’attente pour obtenir une place en crèche à Nice. Cette situation difficile pour les enfants découle d’une réalité objective : il manque 2 000 places de crèche à Nice.

· Cette pénurie est particulièrement marquée dans certains quartiers, et notamment dans ceux, populaires, de l’est de la ville.

· Le manque de personnels est flagrant dans certaines des structures existantes.

· La prime qui a été mise en place pour que les parents qui n’ont pas de place en crèche puissent avoir recours à une assistante maternelle, d’un montant de 300 euros contribue à masquer cette pénurie, au point qu’elle est parfois pérennisée dans le temps pour certaines familles.

· Il y a aussi une très forte pénurie d’assistantes maternelles embauchées par la ville.

2. LES CHOIX POLITIQUES D’ESTROSI ET DES DROITES NIÇOISES

Cette double pénurie et les conséquences qui en résultent sur les parents et les jeunes enfants découlent directement de choix de la municipalité.

Elle s’accommode très bien du déficit structurel de places en crèches et n’a aucunement engagé le programme de développement que cette situation impose.

Son traitement des auxiliaires de puériculture est tel que certaines ne peuvent payer un logement faute d’un revenu suffisant et qu’elles dorment dans leurs voitures ou à l’hôtel. Cette situation est indigne de la cinquième ville de France.

Pour ce qui est des assistantes maternelles municipales, qui étaient encore deux cents il y a une quinzaine d’années, leur nombre a été considérablement réduit, de l’ordre d’une cinquantaine aujourd’hui. Par ailleurs les conditions qui leur sont imposées par la ville sont beaucoup plus contraignantes que dans le privé : il n’y a aucune souplesse dans leur contrat ; elles sont assujetties à 2 600 heures par an, soit 10 heures par jour, 5 jours par semaine ; leurs primes d’entretien et de nourriture ne sont pas au maximum de la profession. Cette politique sociale contribue à décourager les vocations et permet la baisse de leurs effectifs.

3. NOTRE APPROCHE

Notre ambition

Permettre à tous les parents, quelle que soit leur situation, de disposer d’une solution adaptée pour la garde de leurs enfants jusqu’à leur scolarisation.

Nos propositions

1. Engager un vaste programme de développement et de construction de crèches municipales afin de combler le déficit structurel. Adapter la localisation de ces implantations à l’évolution des besoins exprimés par la population au fur et à mesure de la mise en place de cette politique, en veillant à ce que ce maillage du territoire corresponde au besoin. Développer les jardins publics destinés à la petite enfance (ou les espaces petite enfance au sein des jardins publics).

2. Améliorer l’offre sociale sur les métiers de la petite enfance pour renforcer l’attractivité et leur permettre une vie décente. La municipalité prendra en compte que même dans le cadre de la politique statutaire et des grilles, différents leviers peuvent être activés. Pour ne prendre qu’un exemple, en s’appuyant sur le développement du logement social pour répondre aux attentes et aux besoins de ces populations, comme cela a été fait pour les policiers municipaux.

3. Revenir à un nombre d’assistantes maternelles municipales correspondant aux besoins, en alignant les agréments et les conditions de travail sur ceux du privé.

4. Développer le dispositif Solution Petite Enfance pour les parents travaillant en horaire atypique ou décalé.

5. Renforcer la dégressivité des tarifs de crèche ou du recours aux assistantes maternelles municipales en fonction du revenu.

UNE AUTRE POLITIQUE POUR LES ÉCOLES À NICE

1. LA SITUATION ACTUELLE DES NIÇOIS

À Nice, les écoliers vivent leur scolarité dans un environnement fortement dégradé : fuites d’eau, portails qui ne ferment pas, chauffage en panne, climatisation inexistante ou hors service avec une température dans les classes qui peut monter jusqu’à 33 degrés l’été, toilettes dégradées ou inaccessibles, sans papier-toilette, sans savon.

La restauration scolaire représente encore un coût significatif pour certaines familles. Alors que derrière une justification de lutte contre le gaspillage, les quantités servies aux écoliers sont restreintes, parfois insuffisantes pour un enfant.

Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sont notoirement insuffisants en nombre dans les classes, rendant beaucoup plus complexe le travail des équipes pédagogiques. Le passage d’AVS à 35 heures à des AESH à 20 heures a eu de fortes conséquences sur le volume de cet accompagnement.

La faiblesse des moyens disponibles pour les activités périscolaires a des conséquences sur ces contenus dont la pauvreté est criante. Les contraintes pesant sur les équipes pédagogiques sont fortes. C’est également le cas pour les activités extrascolaires qui ne peuvent par ailleurs s’appuyer sur un personnel suffisant. Une partie de ces personnes sont en situation précaire.

Dans certaines écoles, des problèmes de sécurité se développent.

2. LES CHOIX POLITIQUES D’ESTROSI ET DES DROITES NIÇOISES

L’état des locaux est la conséquence de décennies de non-réfection, durant les mandats successifs de Christian Estrosi comme ceux de ses prédécesseurs. Si un effort a été réalisé dans la dernière période, il est loin d’être suffisant pour avoir traité le problème.

Plus largement, les écoles sont les parents pauvres du budget municipal. Ce sont les choix budgétaires de la municipalité en place qui expliquent la pauvreté des activités extrascolaires, mais aussi les insuffisances des effectifs pour ces activités et pour l’accompagnement des enfants en situation de handicap.

Ce manque d’intérêt se traduit d’ailleurs dans la très faible participation des élus estrosistes aux conseils d’école.

3. NOTRE APPROCHE

Notre ambition

Garantir que chaque enfant est scolarisé dans les meilleures conditions.

Les axes concrets de notre politique pour les écoles

1. Engager un vaste plan de rénovation des écoles. Il s’agit là d’une priorité qui doit bénéficier des budgets nécessaires. Ce plan de rénovation doit comprendre une véritable végétalisation des cours d’école. Mettre en place des équipes pluridisciplinaires d’intervention rapide pour les réparations du quotidien.

2. Renforcer le caractère dégressif des tarifs de la cantine en les faisant démarrer à zéro pour les familles sous le seuil de pauvreté. Garantir que les besoins alimentaires de chaque enfant sont respectés en quantité. Développer le tri et le compostage des déchets.

3. Recruter du personnel pour les activités extrascolaires et pérenniser ceux qui sont précaires. Développer les moyens pour ces activités pour enrichir leurs contenus : mis een place d’un service municipal de bus dédié aux sorties pédagogiques, mise à disposition de matériel, enrichissement de la nature des activités, etc.

4. Réaliser des embauches d’agents pour les activités extrascolaires et indexer les salaires sur l’inflation. Remettre en place les auxiliaires de vie scolaire (AVS) de la ville en complément des AESH en réalisant les recrutements nécessaires.

5. Participer systématiquement aux conseils d’écoles et développer le dialogue avec les équipes pédagogiques.

6. Renforcer la sécurité des écoles en régulant la violence pour garantir une école apaisée.

UNE AUTRE POLITIQUE D’ACTION SOCIALE À NICE

1. LA SITUATION ACTUELLE DES NIÇOIS

Aujourd’hui, il ne fait pas bon faire partie des plus fragiles à Nice.

Pour ce qui est des seniors, Nice ne compte que trois Ehpad municipaux. Cette offre est très insuffisante, avec un nombre de places très inférieur au besoin. Il y a de plus en plus de personnes de plus de 80 ans à la rue dans notre ville. Le nombre de places attribuées à l’aide sociale à l’hébergement est notoirement insuffisant. Alors qu’il y a à l’opposé une développement des structures privées qui réalisent des profits indécents dans des conditions qui peuvent elles-aussi être indécentes, comme les scandales récents l’ont mis en évidence. Même sans aller jusqu’aux plus fragiles économiquement, les petits retraités n’ont plus les moyens de se payer un Ehpad à Nice.

La réforme de l’aide à domicile, au ménage, aux courses et des soins à domicile qui va être mise en place en 2026 pourrait avoir des conséquences catastrophiques, avec une remise en cause du financement par le département et l’ARS et la recherche de rentabilité.

En matière d’hébergement des publics en difficulté, la situation s’est considérablement dégradée dans notre ville, malgré les efforts des associations. Dans le cadre des dispositifs financés par l’État, le CCAS a développé des mesures d’hébergement pour les familles, mais leur insuffisance est notoire. Jusqu’à une période récente, une famille pouvait rester dans le dispositif si elle avait un impayé ou si elle perdait son titre de séjour. À Nice, une femme peut désormais accoucher et sortir de la maternité pour se retrouver à la rue avec son nouveau-né, alors qu’une solution était recherchée il y a encore quelques années.

En guise de réponse à l’insuffisance structurelle d’hébergement, les expulsions se multiplient à la première occasion, même lorsque la famille compte des enfants. Notons également qu’une part importante de la demande d’accueil de nuit est insatisfaite.

La pénurie et le coût du logement à Nice sont en partie à l’origine de cette situation catastrophique. Le nombre de travailleurs sans logement est en forte augmentation à Nice. Certaines personnes isolées qui travaillent n’ont parfois pas de solution et se retrouvent à la rue. Ils vont à l’accueil de nuit, ce qui n’est pas sans conséquences sur leur situation psychologique et sur les suites pour elles.

L’absence de réponse aux besoins des plus fragiles est d’abord dramatique pour les intéressés. Mais elle a aussi des conséquences sur les autres Niçois. Imaginez, pour un enfant : croiser une personne de 80 ans à la rue, voir une personne s’injecter des stupéfiants, constater qu’une personne en situation de handicap est bloquée par un trottoir... Des situations bien sût très différentes, mais toutes aux antipodes de ce qu’une ville comme Nice doit être : bienveillante, inclusive, solidaire. Des réponses doivent être apportées à ces publics fragiles pour que nous puissions tous bien vivre Nice ensemble.

Ajoutons que Nice n’est pas une ville accueillante pour les personnes en situation de handicap. Pour ne prendre qu’un exemple, une personne en fauteuil roulant se heurtera à l’absence de bateaux sur une partie des trottoirs, au non-respect des conditions de passage par certaines terrasses, à la carence des accès aménagés aux bus à de nombreux arrêts. L’aménagement de l’espace public relève de la responsabilité de la ville. Or à Nice, même l’accès aux plages, aux établissements sportifs ou aux établissements de la mairie recueillant du public a rarement été rarement aménagé.

2. LES CHOIX POLITIQUES D’ESTROSI ET DES DROITES NIÇOISES

Des carences flagrantes

La municipalité en place renforce encore la situation de pénurie de places en Ehpad. Avec la fermeture du site Fornero Meneï, il avait été annoncé que l’ancienne résidence autonomie Baréty de Saint-Roch, qui appartient au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) serait transformé en Ehpad. Désormais la municipalité et la Direction du CCAS n’en parlent plus qu’au conditionnel.

De même, lorsque l’accueil de jour Alzheimer a été fermé, il était supposé être transféré sur d’autres lieux. Depuis, rien n’a été fait.

Concernant la réforme de l’aide à domicile, ménage, aux courses et des soins à domicile, la seule réponse apportée aux organisations syndicales par la municipalité et la Direction du CCAS est que le déficit est important et que le service va être remis en cause, renforçant ainsi les inquiétudes pour les plus fragiles.

Il est facile pour la municipalité de se dédouaner de ses responsabilités en matière d’hébergement des plus fragiles et des plus favorisés en affirmant que le sujet relève du département et de l’État. Rappelons tout d’abord que sa politique du logement encourageant la spéculation immobilière et le surtourisme est à l’origine de la pénurie et des coûts du logement à Nice. Ajoutons que c’est de sa responsabilité que de mettre en évidence auprès des autres acteurs du financement ce que sont les besoins à Nice et d’obtenir un investissement suffisant.

Ajoutons que notre ville se caractérise par les carences de sa politique de lutte contre les addictions. La politique d’accompagnement et d’accès aux soins est inexistante.

Une logique économique de court terme

La mairie attribue certes des budgets à l’action sociale. Mais une grande partie des actions sociales relèvent des appels à projet lancés par l’État, le département et l’ARS. Mais le constat est là : le CCAS répond beaucoup trop rarement à ces appels à projet. Alors que le CCAS dispose en interne des compétences et des expertises requises.

Il laisse les acteurs privés et associatifs se saisir de ces besoins. De fait, notamment du fait de ces carences du CCAS, le tissu associatif s’est beaucoup développé et est beaucoup plus réactif. Alors que sous l’impulsion de la municipalité en place, l’approche de la Direction du CCAS est purement financière et à court terme. Elle ne part pas des besoins de la population.

La CAF assure 20 % du budget du CCAS. Or certains de ses financements relèvent de missions claires avec un cahier des charges précis sur les conditions de réalisation, notamment sur les effectifs affectés. Ces conditions ne sont pas toujours respectées, mettant en risque la poursuite de ces missions.

3. NOTRE APPROCHE

Notre ambition

Faire de Nice une ville où il fait bon vivre pour toutes les populations, y compris les plus défavorisés et les plus fragiles.

Les trois axes concrets de notre politique d’action sociale

L’analyse des besoins sociaux qui sera réalisée en 2026-2027 par le Centre Communal d’Action Sociale constituera le point de départ de la politique de la ville en matière d’action sociale. Elle permettra d’identifier et de quantifier deux types de besoins : ceux auxquels la ville doit répondre parce que cela relève de ses responsabilités directes et ceux qu’elle devra faire remonter à l’Etat et au département pour obtenir le développement de projets répondant à ces besoins.

D’ores et déjà, l’état des lieux réalisé dessine en creux les axes de ce que sera notre politique en matière d’action sociale :

· Améliorer la situation des seniors :

- Construire de nouveaux EHPAD municipaux pour augmenter le nombre de places dans les Ehpad municipaux et répondre aux besoins.

- Indexer la rémunération des personnels des EHPAD sur l’inflation et utiliser le patrimoine privé de la ville et le logement social pour qu’ils puissent être logés à proximité, dans Nice.

- Agir auprès du département et de l’ARS pour obtenir le maintien des prestations en matière d’aide à domicile, au ménage, aux courses et de soins à domicile.

· Utiliser les « deux bras » de l’action sociale :

- Développer les réponses à appel d’offre par le CCAS.

- Engager un vaste chantier de concertation avec le réseau associatif. Organiser avec ces associations les différentes manifestations en soutien et en défense des différentes thématiques des domaines du social (droits des femmes, situations de handicap, droits de l’enfants, etc.). Pour que la collectivité soit pleinement actrice de l’action sociale sur la ville et réponde aux besoins des citoyens, remettre à plat le dispositif de subventions aux associations pour soutenir et compléter l’action de celles qui améliorent le quotidien des Niçois.

· Mailler le territoire de la ville :

- Réimplanter des services sociaux dans les différents quartiers pour renforcer le lien social et faire de la prévention.

- Construire et déployer avec le département et l’État les dispositifs d’hébergement répondant aux différents besoins.

- Réaménager l’espace public pour faire de Nice une ville ouverte aux personnes en situation de handicap.

- Mettre en place une véritable politique de lutte contre les addictions en ciblant les quartiers les plus touchés.